Il n’existe aucune taxe sur la nicotine en France pour le moment. En effet, à la différence du tabac, la nicotine n’est soumise à aucune taxation, à l’exception de la TVA de 20 % qui s’applique à tous les produits disponibles à l’achat. Pourtant, il serait bénéfique que l’État instaure une fiscalité pour la nicotine afin de permettre une réglementation spécifique des produits à base de nicotine. De telles mesures conduiraient à un encadrement amélioré et encourageraient la qualité des produits disponibles sur le marché. A l’heure actuelle, un paradoxe dans la lutte contre le tabagisme persiste en France. Explications.
Quel est le paradoxe en France concernant la lutte contre le tabagisme ?
Les paquets de cigarettes sont soumis à une taxe élevée par l’État, mais le nombre de fumeurs ne diminue pas. Dans sa lutte contre le tabagisme, la France fait donc face à un paradoxe. Bien que des dispositions strictes interdisent la publicité pour le tabac en dehors des points de vente et la vente aux mineurs, la prévalence du tabagisme demeure préoccupante. Aujourd’hui on compte 25,3% de personnes en France qui fument quotidiennement. Un pourcentage bien supérieur à la moyenne européenne qui est de 19%.
Persistance du tabagisme malgré des taxes élevées
La persistance du tabagisme, même si les paquets de cigarettes sont soumis à une taxation élevée, laisse entendre que la lutte contre le tabagisme demande davantage qu’une simple approche législative et fiscale. À la différence de la Suède, où des campagnes d’éducation sur la nicotine et des alternatives telles que la vape et les sachets de nicotine ont réussi à diminuer considérablement le tabagisme, la France n’a pas accordé une attention adéquate à l’accompagnement des fumeurs qui souhaitent arrêter. Malheureusement, ces solutions, qui ont été démontrées efficaces dans de nombreux pays, y compris en Suède, ont été entourées de confusion et de mauvaise publicité en France.
Un manque de communication autour des alternatives sans tabac ni fumée
Bien que la France dispose d’un cadre législatif solide pour combattre le tabagisme, il existe une lacune importante dans sa stratégie : l’absence de communication sur les alternatives moins néfastes. Il est primordial de choisir une perspective plus globale pour optimiser l’efficacité de la lutte contre le tabagisme. Cela nécessite l’inclusion de réglementations, d’éducation et d’accompagnement pour le sevrage.
Les décideurs doivent encourager les alternatives au tabac
Il est essentiel que les décideurs du gouvernement encouragent le passage du tabac à un produit nicotiné dans notre société. Ainsi, il est primordial de transmettre des renseignements qui doivent être concrets et instructifs. Il est indéniable que la motivation est le premier élément essentiel pour arrêter de fumer. Mais peu de fumeurs parviennent à l’arrêt du tabac sans un substitut nicotinique ou une alternative. De plus, après avoir choisi d’arrêter de fumer et commencé à utiliser des produits à base de nicotine sans tabac, il ne reste qu’une étape au fumeur : le sevrage de la nicotine.
La diminution de consommation de nicotine possible
Afin de se débarrasser complètement de la nicotine, il suffit de diminuer progressivement le niveau de nicotine. Grâce à cette méthode, l’ancien fumeur consomme de moins en moins de nicotine et il peut prévenir l’anxiété. Il est essentiel de diminuer progressivement la quantité de nicotine afin d’arrêter de fumer et de se débarrasser complètement de cette dépendance, et il faut communiquer à ce sujet également.
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