Les cigarettes aux plantes sont des produits à base d’herbes qui ne contiennent ni nicotine, ni tabac. A leur arrivée sur le marché, elles ont été commercialisées dans les pharmacies et étaient présentées comme des alternatives pour arrêter la cigarette classique. Mais quelques années plus tard, elles ont été interdites à la vente dans les pharmacies car les études ont montré qu’elles étaient aussi nocives que la cigarette traditionnelle.
Pour autant, elles n’ont pas été interdites à la vente en ligne et dans certains magasins de proximité. Aujourd’hui, leur commercialisation est encadrée et toujours autorisée. Il est alors étonnant de constater que la France envisage d’interdire une alternative plus sûre, comme les sachets de nicotine. La question a toute sa place : pourquoi ne pas encadrer les sachets de nicotine au même titre que les cigarettes aux plantes ?
Les risques des cigarettes aux plantes
Les cigarettes à base de plantes sont promues dans les pays européens comme une aide pour arrêter de fumer, pourtant elles sont aussi nocives pour la santé que les cigarettes classiques. Les cigarettes végétales peuvent renfermer des substances cancérigènes susceptibles d’avoir des effets néfastes sur la santé. On sait également que le niveau de goudron est très important et similaire au tabac fumé. Pour ce qui est du monoxyde de carbone, là aussi c’est équivalent aux cigarettes ordinaires. Les études ont par ailleurs démontré que certains cancérogènes étaient présents en plus grande quantité que dans les cigarettes classiques. Donc, les cigarettes aux plantes sont tout aussi nocives que les cigarettes ordinaires.
Législation actuelle des cigarettes aux plantes
Les produits à fumer à base de plantes autres que le tabac sont décrits comme des produits à base de végétaux, qui peuvent être des plantes aromatiques ou des fruits. Elles ne contiennent pas de tabac et peuvent être consommées par combustion. Elles peuvent contenir des additifs (papier, filtre, encre, etc). L’étiquetage doit répondre à certains critères : tout d’abord, ne pas faire la promotion du produit en donnant de fausses informations, et ensuite, apposer un avertissement sanitaire quant aux risques. Enfin, avant la mise sur le marché des cigarettes aux herbes, les fabricants doivent transmettre une déclaration des ingrédients utilisés à l’organisme compétent.
Légitimité des cigarettes aux plantes versus l’absence de reconnaissance des sachets de nicotine, un vrai paradoxe
Bien que la vente en pharmacie des cigarettes aux plantes a été arrêtée il y a quelques années, ces produits bénéficient aujourd’hui d’une véritable législation et peuvent être vendus aux consommateurs sous réserve de respecter la loi. Les sachets de nicotine, pourtant moins nocifs que tout produit impliquant une combustion et de la fumée, ne sont à ce jour aucunement encadrés par des lois afin de pouvoir réglementer les ventes. Au contraire, ils sont visés par des propositions de loi afin de les interdire purement et simplement. Un véritable paradoxe quand on sait que les cigarettes classiques et les cigarettes à base de plantes (plus nocives pour la santé) sont autorisées et encadrées.
Sources :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006072665/LEGISCTA000032549457/
