En ce qui concerne les comportements dangereux pour les individus qui les pratiquent, les autorités ont souvent opté pour une approche précautionneuse, à savoir la réglementation, la taxation, voire l’interdiction des produits consommés et considérés comme nocifs. Cela s’applique particulièrement à la lutte contre la cigarette. Depuis plus d’un siècle, la fumée de cigarette est inhalée par les consommateurs afin d’obtenir leur nicotine. Depuis le début de la production de substituts et d’alternatives, les États ont mis en place des politiques de prévention accompagnées de mesures fiscales et réglementaires pour l’ensemble des produits du tabac et ces nouvelles alternatives. Ces alternatives étant largement préférables au tabagisme, elles ont également fait l’objet d’études afin de mesurer leurs risques respectifs. On fait le point.
Les alternatives sans fumée nécessaires pour la réduction des méfaits du tabagisme
L’absence de substituts et d’alternatives efficaces et sans fumée, entraînerait des résultats décevants pour les politiques publiques en matière de lutte anti-tabac. Au cours des dix dernières années, de véritables substituts et alternatives sont apparus, présentant des risques moins importants pour la santé. Ces alternatives à la cigarette traditionnelle ont le potentiel de transformer la situation grâce à l’innovation. Cependant, même s’ils ne présentent presque aucun risque, ces substituts et alternatives ne sont pas au risque zéro non plus.
Toutefois, en raison de leurs risques très faibles et de leur attractivité auprès du public, ces produits novateurs qui ne nécessitent pas de combustion ni de fumée sont susceptibles de remplacer la cigarette et de modifier la consommation future de nicotine, au profit des fumeurs. Il y a des raisons solides de croire que la stratégie comportementale la plus efficace est celle qui privilégie l’investissement dans des produits de substitution fiables et presque sans risques. Bien qu’il n’y ait pas de données épidémiologiques de long terme, des études montrent déjà que ces alternatives représentent un risque très faible pour la santé.
On peut identifier les divers produits sans fumée comme la cigarette électronique, les sachets de nicotine sans tabac, ou encore la nicotine par voie orale sous forme de gommes ou chewing-gums. Le point commun de ces produits est de ne pas brûler de tabac. Cette absence de combustion, et donc de production de goudron, explique le fort potentiel de ces catégories de produits en matière de réduction des risques.
L’évaluation des risques pour chaque alternative sans fumée
Si l’on souhaite qu’un produit innovant soit réellement une alternative, il est essentiel que les consommateurs l’acceptent. Les produits dits à faible risque ont poussé de nombreux consommateurs à renoncer à fumer. Le défi est donc relevé à ce niveau. Mais un autre facteur important est que ces alternatives soient moins risquées que la cigarette. Le graphique montre que les différentes options sont comparées avec le niveau de risque de la cigarette (100% de risques pour le tabac fumé). En comparaison, on estime que la cigarette électronique présente un niveau de risque de 3%, ce qui signifie qu’elle est 97% moins dangereuse que la cigarette traditionnelle.
Les traitements nicotiniques de substitution vendus en pharmacie ont quant à eux un niveau de risque porté à 0,4%, et enfin l’alternative la moins risquée de toute serait les sachets de nicotine. En effet, les chercheurs ont estimé qu’ils ont un niveau de risque de 0,1%.
Dans une lettre ouverte à l’OMS, une centaine de professionnels de santé en tabagisme et en santé publique concluent que dans l’ensemble, les résultats scientifiques actuels démontrent de manière convaincante que les alternatives sans fumée supplantent largement le tabagisme en matière de risques.
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