Alors que certaines organisations de lutte contre le tabagisme et experts (tabacologues, scientifiques) demandent une réglementation pour les alternatives nicotiniques afin d’éviter qu’elles soient accessibles aux jeunes, mais restent disponibles pour les fumeurs, d’autres veulent les interdire . Aujourd’hui, de nombreux pays européens ont adopté (ou sont sur le point de le faire) des mesures restrictives à l’égard des produits de substitution de la nicotine. C’est le cas en Belgique, mais aussi en Autriche par exemple. La France de son côté a également fait des propositions pour restreindre l’accès à ces alternatives. On fait le point sur la situation et on vous explique pourquoi les produits de la nicotine doivent être réglementés mais rester autorisés.
Pourquoi veulent-ils restreindre ou interdire certaines alternatives nicotinées ?
Selon le CNCT, les sachets de nicotine par exemple, ne sont pas des aides sûres pour remplacer le tabac. Il affirme que les publicités autour de ces produits visent principalement à maintenir le consommateur dans l’addiction et à attirer de nouveaux utilisateurs. C’est pourquoi, en juin, une proposition de loi a été rédigée pour interdire la commercialisation des sachets. Le CNCT souhaite que la France suive l’exemple de la Belgique, qui a interdit la commercialisation des sachets depuis le 1er octobre par arrêté royal. Hors, ce que le CNCT omet de mentionner, c’est que les alternatives nicotiniques comme les sachets de nicotine représentent un risque considérablement plus faible que la cigarette classique pour la santé des utilisateurs.
Un non sens qui va permettre le maintien des fumeurs dans le tabagisme et compromettre sérieusement l’atteinte de l’objectif de devenir un pays « non fumeur » comme en Suède. En voulant interdire une alternative nicotinée plus sûre, que les fumeurs pourraient choisir pour arrêter le tabac notamment, le CNCT encourage la population, d’une certaine manière, à continuer d’acheter des cigarettes, tout en ayant pourtant connaissance des risques majeurs que cela représente. De plus, il est absolument incompréhensible de vouloir interdire une solution moins risquée, mais de continuer à autoriser la vente de cigarettes classiques, qui on le sait, sont responsables de nombreux décès chaque année. Pour préserver la santé des français, la solution est évidente, il faut encourager les alternatives et non les interdire car ce n’est pas la solution pour faire baisser le taux de fumeurs. La réponse la plus appropriée, serait vraisemblablement de prévoir un cadre réglementaire protecteur pour les jeunes, et de trouver le moyen de le faire respecter, sans pour autant priver les personnes majeures qui en ont besoin d’une alternative plus sûre.
Sources :
https://etaamb.openjustice.be/fr/arrete-royal-du-14-mars-2023_n2023041247.html