Au Canada, une nouvelle campagne s’oppose aux limitations des thérapies de substitution de la nicotine dans les magasins de proximité. En militant pour que les alternatives nicotinées restent autorisées et accessibles dans des points de vente encadrés, les défenseurs des alternatives nicotiniques veulent éviter l’émergence de circuits illégaux et protéger les utilisateurs. Mais ce n’est pas là l’unique raison, car ils soulignent également que ces alternatives ont permis à de nombreux fumeurs d’arrêter de fumer et que pour cette raison, ces restrictions posent un problème d’accessibilité. On fait le point.
Pourquoi l’opposition aux restrictions visant les alternatives nicotiniques est nécessaire ?
Une nouvelle campagne est en cours pour protester contre les récentes mesures du gouvernement fédéral visant à limiter l’accès aux thérapies de substitution de la nicotine, en particulier les sachets de nicotine, dans les pharmacies de proximité notamment. Cette campagne, lancée à Ottawa, met en évidence l’importance capitale de ces produits dans l’aide au sevrage tabagique pour les fumeurs et met en évidence les effets néfastes de leur restriction. C’est-à-dire, la privatisation d’une alternative efficace pour diminuer ou arrêter le tabac, mais aussi, potentiellement, une augmentation de l’accès des jeunes à ces alternatives par des moyens illégaux en ligne.
La nouvelle mesure proposée par le ministre de la santé au Canada, n’a pas été bien reçue car les opposants à ces restrictions estiment que les lieux de vente de proximité sont dignes de confiance pour vendre ces produits. Ils estiment par ailleurs que les sachets de nicotine sont d’une grande aide pour les fumeurs qui souhaitent arrêter le tabac et qu’il n’y a aucune raison valable de les interdire à la vente dans ces points de vente. Ils relèvent également qu’ en imposant des restrictions comme celles-ci, le gouvernement va au contraire rendre les alternatives nicotiniques encore plus accessibles aux mineurs, qui se les procureront probablement par des procédés illégaux. Les commerçants habilités à vendre les produits de substitution de la nicotine témoignent de leur intégrité et soulignent qu’ils ont toujours respecté les règles et vendu ces alternatives de manière responsable, c’est-à-dire, à des personnes majeures désireuses de se tourner vers des solutions moins nocives pour leur santé.
Encadrer et contrôler plutôt que d’interdire : la voie proposée par les opposants aux restrictions
Les opposants aux mesures restrictives souhaitées par le premier ministre rappellent qu’il n’est pas nécessaire d’interdire aux magasins de proximité de vendre les alternatives nicotiniques. Il faut simplement prévoir un cadre réglementaire et trouver des moyens de contrôle pour vérifier que les lois sont bien appliquées. Des campagnes de prévention auprès des jeunes sont par ailleurs recommandées, ceci afin de les alerter sur les risques de dépendance liés à la consommation de tabac ou de produits nicotinés. Enfin, il leur apparaît primordial que ces alternatives sans tabac ni fumée restent facilement accessibles aux personnes majeures qui en ont besoin.
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