Entre 2017 et 2023, les centres antipoison ont signalé 16 appels pour des effets indésirables liés à la consommation de sachets de nicotine. Parmi ces cas, seulement 6 ont été catégorisés d’intensité moyenne et 10 étaient de faible gravité. Ces signalements se sont étalés sur une durée de 6 années. En se basant sur ces remontées, L’ANSES a alerté le public et demandé des mesures qui semblent disproportionnées et iraient à l’encontre d’une stratégie cohérente de réduction des méfaits. Le site officiel du centre anti-poison n’a de son côté pas communiqué sur ce sujet durant toutes ces années.
Quelques cas rapportés par les centres antipoison
S’il est vrai que les produits des sachets de nicotine n’entrent actuellement dans aucune réglementation spécifique en France ou harmonisée en Europe pour le moment, et qu’il est important de remédier à cela rapidement, ces alternatives sans tabac ni fumée représentent tout de même une solution bien moins risquée que le tabac pour la santé, et ce, malgré les 16 cas signalés par les CAP en 6 ans. Pour évaluer la gravité de ces cas, les CAP utilisent la grille du Poisoning Severity Score (PSS). Ils évaluent la gravité globale d’un cas en prenant en compte les différents symptômes. Le PSS comporte 5 niveaux.
- Niveau 1 : gravité nulle : absence de symptôme
- Niveau 2 : gravité faible : symptômes faibles, et régressant spontanément
- Niveau 3 : gravité moyenne : symptômes prononcés ou prolongés,
- Niveau 4 : gravité forte : symptômes sévères ou mettant en jeu le pronostic vital
- Niveau 5 : décès.
Pour ces 16 cas, l’identification de l’agent était précise et permettait d’avoir la certitude que la personne avait consommé des sachets de nicotine et non du snus. 10 étaient de gravité faible, 6 de gravité moyenne.
Sources :