Lors du congrès scientifique pour la lutte anti tabac, les approches scientifiques et sociales pour réduire les risques du tabagisme ont été évoquées. Le but de cette conférence était d’évaluer les dernières données concernant l’utilisation de produits du tabac à risque réduit comme moyen de sevrage tabagique. Ce 6ème congrès scientifique, qui a eu lieu en Grèce, a réuni la société scientifique internationale et de nombreux experts indépendants pour la lutte antitabac (SCOHRE). Lors de ce congrès, la Grèce s’est montrée favorable aux alternatives à risque réduit.
Un congrès sur l’utilisation de produits du tabac à risque réduit comme moyen de sevrage tabagique
Le congrès a réuni près de 250 experts en santé publique et en science. A cette occasion, les scientifiques ont pu communiquer sur leurs travaux et les valoriser. Cette rencontre a permis la diffusion des connaissances les plus récentes à propos de l’utilisation des produits du tabac à risque réduit comme moyen de sevrage tabagique. Avec en ligne de mire, l’objectif de présenter les propositions des autorités réglementaires et des décideurs pour soutenir ces nouvelles approches.
Offrir des alternatives aux consommateurs plutôt que de les interdire
Lors de cette rencontre, il a été rappelé qu’il est important de soutenir les produits innovants moins nocifs que les cigarettes. Le Professeur Ignatius Economides, président de la SCOHRE, a souligné l’importance de collecter davantage d’informations scientifiques pour permettre aux politiques et aux responsables de la santé publique de prendre des mesures adaptées et efficaces en matière de lutte contre le tabagisme.
Prendre en exemple les pays qui sont parvenus à réduire le nombre de fumeurs
Le congrès a par ailleurs été l’occasion de partager les succès des pays ayant réussi à fortement diminuer leur pourcentage de fumeurs. C’est le cas du Royaume-Uni par exemple, mais plus encore de la Suède qui a obtenu le plus grand succès. Elle est passée de 15% de fumeurs à 5% en une dizaine d’années seulement, en proposant des alternatives saines aux fumeurs et en soutenant ces alternatives. C’est pourquoi Andrej Val a affirmé « qu’en offrant des alternatives aux consommateurs plutôt que de les interdire, en renforçant les mesures de prévention et d’éducation, la Suède a réalisé la plus grande baisse du taux de tabagisme, et ce modèle devrait être adopté partout dans le monde”. Un autre pays se démarque en matière de stratégie de réduction des risques tabagiques. La Pologne a en effet créé des cliniques spécialisées proposant des alternatives et un soutien psychologique pour ceux qui veulent arrêter de fumer.
L’importance d’une politique de réduction des dommages du tabagisme
Lors de cette rencontre internationale, le Dr Ranko Stevanovic, président de l’Association croate de réduction des dommages de santé publique (HaRPH), spécialiste en médecine familiale et chef du département de soins de santé primaires a exposé son point de vue. Il pense qu’il est primordial de soutenir les concepts de réduction des risques, qui ont clairement prouvé leur efficacité scientifique. Il a également rappelé que le sevrage du tabac est la meilleure option pour tous les fumeurs, et qu’il n’y a pas d’autres choix que d’appliquer le concept de réduction des dommages. C’est pourquoi la Croatie a recommandé de soutenir les alternatives à risque réduit au niveau institutionnel et législatif. La Grèce s’est elle aussi positionnée en faveur des alternatives à risque réduit.
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