Un document confidentiel a atterri par erreur sur le bureau d’un député Suédois, Charlie Weimers. Il s’agissait d’un rapport destiné aux Etats membres de l’Union européenne, pour recommander l’interdiction des sachets de nicotine dans toute l’Europe. Un rapport soulevant une question centrale : l’Union européenne a-t-elle réellement la volonté de réduire le tabagisme ou au contraire, préfère-t-elle continuer à soutenir le lobby du tabac ? Au regard des différentes études scientifiques évaluant le risque des sachets de nicotine comme étant similaire à celui des e-cigarettes (95% moins risqué que la fumée de cigarette), nous pouvons nous interroger.
Interdiction des sachets de nicotine en Europe : quelles conséquences ?
Le rapport dont il est question, ce serait appuyé sur des « retombées positives en matière de santé » suite à l’interdiction du SNUS en Europe, pour pouvoir suggérer que les sachets de nicotine sans tabac devraient subir le même sort. Hors, le Snus et les sachets de nicotine n’ont strictement rien à voir. L’un comporte du tabac alors que l’autre n’en contient pas.
Les sachets de nicotine, bien meilleurs pour la santé que le tabac fumé
En matière de santé, le Snus comme les sachets de nicotine, représentent moins de risques que le fait de fumer du tabac. Et pour être encore plus précis, les sachets de nicotine sont encore moins risqués que le Snus puisqu’ils sont sans tabac. Comme nous l’avons évoqué, de nombreuses études sur les e-cigarettes et les sachets nicotinés, ont montré un risque environ 95% inférieur par rapport à celui de la cigarette classique. Donc, en préconisant l’interdiction d’une alternative bien moins dangereuse que la cigarette, les gouvernements privent de nombreuses personnes d’une solution meilleure pour leur santé. Ils vont également à l’encontre d’une stratégie efficace de lutte contre le tabagisme. Alors, pourquoi ce non-sens ? La réponse de trouve peut être du côté du lobby du tabac.
La pression exercée par le Lobby du tabac au parlement européen
Un article assez récent paru dans un grand média français, dénonce une représentation massive des acteurs du lobby du tabac dans les instances européennes et françaises. Selon l’enquête qui a été menée pour la rédaction de cet article, « le parlement européen compterait pas moins de 200 représentants des intérêts de l’industrie de la cigarette, soit un lobbyiste pour trois députés et demi. ». Un peu plus loin, on peut lire que « l’Union Européenne réalise chaque année plus de 20 milliards d’euros de recettes fiscales sur le tabac ». Une recette à laquelle elle semble ne pas vouloir renoncer.
Continuer à autoriser les sachets de nicotine : la solution pour réduire les méfaits
Quoi qu’il en soit, si nous voulons emprunter le chemin de la Suède (qui sera le premier pays à devenir une génération sans tabac), nous devons continuer à autoriser les alternatives à base de nicotine. Il n’y a pas d’autre stratégie efficace pour réduire les méfaits du tabagisme. Affaire à suivre.
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