Les effets du tabac les plus courants sur la santé sont tous connus du public. On sait aussi que le tabac a un impact sur la qualité de sommeil. Cela est dû à diverses substances présentes dans le tabac, dont la nicotine qui est un excitant. Mais quel effet a la nicotine sur le sommeil exactement ? On fait le point.
L’effet de la nicotine sur le sommeil
La nicotine a un impact direct sur les processus de sommeil car elle agit sur les systèmes glutaminergiques, dopaminergiques et sérotoninergiques. Son action est de prolonger la durée de l’endormissement et le nombre d’éveils nocturnes. La nicotine réduit également la durée du sommeil lent et profond en favorisant le sommeil léger. Cela se manifeste concrètement par une baisse de la qualité du sommeil et encourage les réveils nocturnes. Mais il est important de souligner que l’effet de la nicotine sur le sommeil est plus important lorsque la nicotine consommée est issue de tabac fumé. En effet, la dose n’est pas maîtrisée et atteint rapidement le cerveau (quelques secondes). Avec la nicotine des substituts nicotiniques et des alternatives sans fumée, la diffusion lente et maîtrisée permet de contrôler les effets et de mieux préserver la qualité de sommeil. Sans compter que dans le tabac fumé, de nombreuses autres substances peuvent interagir négativement avec le sommeil.
Pourquoi la nicotine impacte le sommeil ?
S’il est déconseillé de fumer une cigarette avant de se coucher, c’est parce que cela entraîne une augmentation du rythme cardiaque. En tant que stimulant, la nicotine a cet effet. Comme on le sait, un rythme cardiaque supérieur à la moyenne prolonge la durée de l’endormissement. Si la consommation de nicotine non maîtrisée peut influencer le sommeil, il faut savoir que le manque de nicotine provoque également des troubles du sommeil. Chez les personnes qui arrêtent de fumer, il y a souvent des réveils nocturnes et une perturbation du cycle du sommeil. C’est pourquoi, paradoxalement, la nicotine est également la solution pour conserver un bon sommeil pendant le sevrage. Mais il faut se tourner vers les alternatives à diffusion lente et choisir le bon dosage. A cela, on peut combiner une activité sportive car le sport permet d’atténuer les symptômes de manque, de réduire le stress, et de libérer des endorphines permettant un temps d’endormissement plus court.
Sources :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33119386/
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S030646031830491X